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    Sommaire

    Nature & Découvertes célèbre l’Année Internationale de la Biodiversité

    L’organisation des Nations Unies a proclamé l’année 2010 comme l’Année Internationale de la Biodiversité afin d’alerter les pouvoirs publics sur l’état et les conséquences du déclin de la biodiversité dans le monde. Des objectifs précis ont été fixés pour l’année 2010 pour que les citoyens prennent conscience de l’importance de la sauvegarde de la biodiversité ainsi que des menaces qui pèsent sur elle.
    En savoir plus : www.biodiversite2010.fr/

    Sommaire :
    1. Qu’est-ce que la biodiversité ?
    2. La biodiversité, un enjeu capital ?
    3. La biodiversité mondiale en quelques chiffres ?
    4. Pourquoi dit-on qu’elle est menacée ?
    5. Quelles sont les causes du déclin de la biodiversité ?
    6. Que signifie « espèce allogène » ?

     

    1. Qu’est-ce que la biodiversité ?

    Si l’on s’en tient au sens littéral, le mot biodiversité est une contraction des termes biologie et diversité. Il s’agit donc de la diversité biologique qui englobe toutes les espèces vivantes sur la terre. La biodiversité est un concept qui explore les liens et les interactions entre les espèces vivantes et leurs milieux de vie. Plus précisément, la biodiversité recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, virus…) ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, entre les organismes vivants entre eux et leurs milieux de vie. Elle inclut la diversité des gènes au sein de chacune de ces espèces ainsi que celle des milieux ou écosystèmes dans lesquels elles évoluent.
    La Convention sur la biodiversité écologique du 5 juin 1992 a défini le terme de biodiversité comme étant « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes ».

     

    tortue
    Tortue marine, Photo Getty

     

    2. La biodiversité, un enjeu capital ?

    La biodiversité est un enjeu vital pour les sociétés humaines. En effet, elle procure des services écologiques, qui englobent des services indispensables à la survie de l’homme comme :

    • la régulation du climat,
    • la production de l’oxygène avec l’entretient des puits de carbone représentés par les forêts, les prairies, les océans, les récifs coralliens, etc.

     

    La liste est encore longue pour dénombrer les services écologiques rendus par la biodiversité. Ces services dits d’intérêt public sont des processus naturels et utiles mis à la disposition des populations humaines sans que celles-ci n’aient à agir pour les obtenir.

    La biodiversité met à notre disposition :

    • les matières premières nécessaires à la vie,
    • la fertilité des sols,
    • la production de fruits, de légumes et de céréales,
    • l’alimentation des animaux que nous élevons pour nous nourrir,
    • des plantes permettant de fabriquer des médicaments pour se soigner,
    • différentes matières permettant de réaliser des vêtements pour se protéger des éléments, etc.

    En d’autres termes, la biodiversité est très précieuse et il est essentiel de la protéger tout simplement parce que notre survie en dépend.

     

    La biodiversité se subdivise en trois niveaux :

    • La diversité génétique se caractérise par la variabilité des gènes au sein d’une même espèce c'est-à-dire la différence qu’il existe entre deux individus d’une même population d’espèce ou de sous-espèce (dite diversité intraspécifique).
    • La diversité spécifique se définit par le nombre d’espèces composant un groupe d’individus (il s’agit de la diversité dite interspécifique).
    • La diversité écosystémique se définit par la diversité des écosystèmes présents sur la terre, en incluant toutes les interactions des populations naturelles et de leurs environnements physiques.

     

    Laurent-Bourdin
    Photo Laurent Bourdin

     

    3. La biodiversité mondiale en quelques chiffres ?

    Selon la source du Report for the Australian Biological Resources Study Canberra, Australia of september 2009.

    La biodiversité est constituée de groupes d’espèces vivantes :

    • Les cordés* : 64 788
    • Les invertébrés : 1 359 365
    • Les plantes : 310 129
    • Les champignons : 98 998
    • Autres espèces : 66 307

    * Pour simplifier, les cordés regroupent les vertébrés et les autres animaux ayant, entre autres, une "corde", l'équivalent d'une colonne vertébrale.

     

    D’après cette source, 1 899 587 êtres vivants sont identifiés, mais les spécialistes savent qu’il y a beaucoup d’espèces encore inconnues. Ainsi, ce nombre se situerait plutôt autour de 10 et 50 millions au total, principalement des invertébrés. À ce jour, on estime que seulement un animal sur 50 (principalement des invertébrés) est réellement répertorié. Environ 10 000 nouvelles espèces sont décrites chaque année dans l’ombre de quelques découvertes médiatisées. Ainsi on peut dire que :

     

    • Aujourd’hui nous ne connaissons qu’une infime partie des espèces qui peuplent la Terre. Selon les scientifiques, il ne faudrait pas moins de 1 000 ans pour que les chercheurs naturalistes puissent faire l’inventaire de toute la biodiversité qui peuple la planète.
    • Côté nourriture, la moitié de l’alimentation humaine repose sur 4 plantes (blé, maïs, riz et pomme de terre) alors que près de 13 000 plantes alimentaires sont connues, et 4 800 cultivées. 


    En savoir plus : Intégrer la biodiversité dans les stratégies des entreprises, de Joël Houdet, édition Association Orée, 2008.

     

    orchis-Jean-Baptiste-Dumont
    Orchis, photo Jean-Baptiste Dumont

     

    4. Pourquoi dit-on qu’elle est menacée ?

    L’Europe a perdu plus de 50 % de ses zones humides depuis 1950 et le nombre d’espèces connues a décliné d’environ 40 % depuis 1970. Ainsi, la qualité du sol et de ses écosystèmes s’appauvrit : la biodiversité est menacée.

    • 30 % des ressources naturelles globales de la planète ont disparu depuis 1970.
    • Seulement 1 à 3 % des forêts européennes n’ont pas été modifiées par l’activité humaine.
    • 50 % de la surface de la terre a été modifié par l’usage de l’homme, et il n’existe plus de territoires véritablement vierges.
    • Beaucoup d’espèces de végétaux et d’animaux sont sous le seuil biologique limite de sécurité. Cela signifie que le taux de renouvellement des espèces est insuffisant pour assurer la survie des populations d’individus de certaines espèces sur le long terme.
    • En 2010, plus de 40 % des mammifères, des oiseaux, des reptiles ou des papillons sont touchés par une menace de disparition imminente.

     

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    Belle-Dame, Photo Alexandre-Francois Gretia

     

    La première menace pour les oiseaux est la dégradation des milieux naturels entraînant la disparition de leurs habitats, ce qui fait que 89 % d’espèces d’oiseaux menacés en sont affectés, de même pour les mammifères (83 %) et les plantes (91 %).

    Ainsi chaque année, plusieurs études se sont croisées et les résultats sont troublants : entre 17 000 et 100 000 espèces vivantes disparaissent chaque année de la surface de la Terre et un cinquième des espèces restantes pourrait s’éteindre d’ici 2030.

    Pour en savoir plus :
    WWF http://www.wwf.fr/
    Noé Conservation : http://www.noeconservation.org

     

    5. Quelles sont les causes du déclin de la biodiversité ?

    Aux dires des experts, les principales pressions s'exerçant sur la biodiversité sont à classer en deux catégories, les causes directes et les indirectes :

    Les causes directes :

    • L’altération des milieux naturels entraînant la destruction, la fragmentation et l'altération des habitats naturels. Cette conséquence est due à l’impact de l’activité agricole (cultures, élevages et plantations de bois) mais aussi des industries d’extraction (mines, pêcheries, coupes forestières et cueillettes), et du développement humain, des transports et de l’urbanisation. La pollution des sols, de l’eau et de l’atmosphère accentue également la dégradation des milieux naturels et affecte directement certaines espèces.
    • La surexploitation des espèces vivantes et des ressources naturelles liée à l’extraction du bois et des minerais, à la chasse, la pêche mais aussi au trafic illégal d’espèces protégées, ont considérablement bouleversé l’équilibre naturel de la biodiversité.
    • Les changements climatiques pourraient devenir un facteur déterminant dans la disparition des espèces car l’élévation de la température a été estimée entre 2 et 6°C au cours des prochaines décennies. En 100 ans, les températures augmenteront plus vite qu’au cours des 10 000 dernières années, à cause des émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, etc.) dues aux activités humaines (transport aérien et terrestre, chauffage, émissions industrielles, etc.). Cette température croissante entraîne indéniablement la fonte progressive des glaces, ce qui à terme conduira à l’augmentation du niveau de la mer.
    • L'introduction d'espèces qui ne sont pas originaires du milieu dans lequel elles sont introduites pose problème car elles se développent au détriment des plantes autochtones. Ce sont des espèces allogènes, parfois aussi appelées « espèces invasives » qui entrent en compétition avec les autres plantes pouvant à terme amener leur raréfaction voire leur disparition.

    Les causes indirectes :

    • La croissance démographique déjà élevée ne cesse d’accroître la pression sur les ressources naturelles. En 1810 un milliard d’individus peuplaient la Terre. Aujourd’hui nous sommes plus de 6,5 milliards d’individus. Selon les estimations, nous devrions très probablement atteindre la barre des 10 milliards d’êtres humains en 2050. La population mondiale a donc plus que doublé entre 1950 et 1990. Les êtres humains sont aujourd’hui 100 fois plus nombreux que n’importe quelle grande espèce animale. Ce qui implique que l’homme s’accapare de plus en plus d’espace sur le globe au détriment des autres espèces vivantes.
    • La croissance économique mondiale ainsi que l’augmentation de la consommation des matières premières pèsent sur les ressources naturelles et les espaces sauvages. Ce qui pose davantage de problèmes c’est que ces consommations ne sont pas équitablement réparties sur la surface de la Terre. Ainsi 20 % de la population de la planète consomme pas moins de 80 % de l’énergie mondiale.
    • Le mode de surconsommation occidentale, avec la civilisation du « tout jetable » et la culture du suremballage, ajouté aux effets de la mondialisation (augmentation des échanges et des transports de marchandises) accentuant encore la pression sur les ressources naturelles.
    • L’extrême pauvreté est une cause importante de dégradation des ressources naturelles. Dans cette optique de grande nécessité, les enjeux de sauvegarde écologique ne sont pas la priorité. L’absence de règle pour l’accès aux ressources naturelles conduit les hommes à les surexploiter sans en respecter le renouvellement.
    • Les questions environnementales ont du mal à trouver leur place au sein de la politique des gouvernements. Les cycles et échéances politiques diffusent une logique de résultat à court terme, alors que l’environnement est un domaine qui exige une vision à long terme et une approche beaucoup plus globale et durable. D’autre part, le PIB ne prend pas en compte la perte de la biodiversité. Il ne chiffre pas non plus ces pertes de manière financière même si la question du « prix » de la nature commence à être posée.

     

    Martin-pecheur-Michel-Ribette
    Martin-pecheur, Photo Michel Ribette

    Pour en savoir plus : http://www.noeconservation.org

     

    6. Que signifie « espèce allogène »?

    Ce sont des espèces végétales ou animales souvent exotiques dont l’introduction par l’homme sur un territoire menace les écosystèmes, les habitats ou les espèces qui vivent dans ce milieu.

    Pourquoi sont-elles parfois appelées « espèces envahissantes » ou bien « espèces invasives » ? Ces espèces s’accaparent une part importante des ressources et de l’espace dont les espèces locales ont besoin pour survivre.

    Pour en savoir plus : http://www.developpement-durable.gouv.fr

    Quelles sont les espèces les plus menacées dans le monde ?

    La Liste rouge mondiale des espèces menacées de l’UICN (International Union for Conservation of Nature) constitue un inventaire scientifique complet de l’état de conservation global des espèces végétales et animales. Cette Liste rouge a été élaborée grâce à des séries de critères précis afin d’évaluer le risque d’extinction des espèces du monde entier. Le but essentiel de la Liste rouge de l’UICN consiste à mobiliser l’attention du public et des responsables politiques sur l’urgence et l’étendue des problèmes de conservation, ainsi qu’à inciter la communauté internationale à agir en vue de limiter le taux d’extinction des espèces. Avec le système de la Liste rouge de l’UICN, chaque espèce ou sous-espèce peut être classée dans l’une des neuf catégories suivantes :

    • Éteinte (EX),
    • Éteinte à l’état sauvage (EW),
    • En danger critique d’extinction (CR),
    • En danger (EN), Vulnérable (VU),
    • Quasi menacée (NT),
    • Préoccupation mineure (LC),
    • Données insuffisantes (DD),
    • Non évaluée (NE).

    Selon le dernier communiqué de presse de l’UICN du 3 novembre 2009 sur les dernières mises à jour de la Liste rouge des espèces menacées, la crise de l’extinction gagne encore du terrain :

    • Sur les 5 490 mammifères répertoriés dans le monde, 79 sont « Éteints » ou « Éteints à l’état sauvage », 188 sont « En danger critique d’extinction », 449 sont « En danger » et 505 « Vulnérables ».
    • Sur les 12 151 plantes dénombrées dans la Liste rouge de l’UICN, 8 500 sont menacées d’extinction, parmi lesquelles 114 sont déjà « Éteintes » ou « Éteintes à l’état sauvage ».

    Pour en savoir plus : http://www.iucn.org/

    Le World Wildlife Fund – association de protection mondiale de l’environnement
    (WWF) quant à lui tire la sonnette d’alarme à propos de :

    • l’esturgeon sauvage
    • l’orang-outan d’Indonésie
    • le tigre du Mékong

    Pour en savoir plus : http://www.wwf.fr/

     

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    Criquet ensanglante, Photo Romaric Leconte


    Il ne faut pas oublier que l’érosion de la biodiversité touche aussi massivement les invertébrés. Les humains (grand public et scientifiques) se passionnent pour les mammifères et s’intéressent moins aux insectes et autres invertébrés. Ainsi, ce sont des milliers d’espèces d’invertébrés qui disparaissent chaque année dans la plus grande indifférence. Toutes les espèces du vivant ont besoin d’être protégées, alors n’oublions pas les plus petites bêtes, qui sont aussi les plus nombreuses !

    Comment les autorités françaises ont-elles décidé d’agir ?

    En matière de biodiversité, la stratégie nationale se définit en quatre orientations :

    A- La mobilisation de tous les acteurs

    * associer tous les acteurs à la mise en œuvre de la stratégie,
    * sensibiliser les citoyens et éduquer les jeunes générations,
    * impliquer les secteurs socio-professionnels clés : entreprises, agriculteurs,
    usagers de la mer,
    * responsabiliser la sphère publique.

    B- Reconnaître le vivant à sa juste valeur

    * développer la comptabilisation économique des espaces agrémentés de végétaux et des dommages causés à l'environnement,
    * compléter le système de comptabilité nationale.

    C- Améliorer la prise en compte par les politiques publiques

    * intégrer la biodiversité dans les politiques sectorielles,
    * valoriser et gérer les territoires de façon durable,
    * financer la politique du patrimoine naturel et paysager,
    * déployer une diplomatie et une coopération pour la biodiversité.

    D- Développer la connaissance scientifique et l'observation

    * renforcer et densifier la recherche scientifique en biodiversité,
    * mettre en place un dispositif d'observation de la biodiversité,
    * développer des indicateurs de suivi.

     

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    En savoir plus :
    www.fondation-natureetdecouvertes.com