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Les pollinisateurs
1. Qu’est-ce que la pollinisation ?
2. Encadré : Les fruits ont tous été des fleurs avant de mûrir
3. Comment les fleurs font-elles pour attirer des insectes ?
4. Qui sont les insectes pollinisateurs ?
5. Quelles menaces pèsent sur les insectes pollinisateurs ?
6. Quelles sont les incidences des actions des insectes pollinisateurs sur les cultures ?
7. Comment peut-on accueillir les insectes pollinisateurs chez soi ?
Les insectes pollinisateurs sont indispensables à l’équilibre de la nature :
- Plus de 80 % des plantes à fleurs dans le monde dépendent d’eux pour leur survie ou leur évolution.
- Plus de 84 % de la production d’espèces cultivables (arbres fruitiers…) en France et en Europe dépendent directement de la pollinisation des insectes.
Ces insectes sont nombreux mais les plus célèbres restent principalement les fameuses abeilles. D’ailleurs il en existe plus de 1 000 espèces différentes (dont une seule espèce domestique) en France.
Abeille, photo Cyril Laurentin | Papillon, photo L Bourdin |
1. Qu’est-ce que la pollinisation ?
Chez les plantes à fleurs, la pollinisation c’est le transport des graines de pollen qui contiennent les spermatozoïdes jusqu’au pistil (ovaire) des fleurs. Cette action peut être orchestrée
- par le biais du vent ou la pluie (pour les plantes qui n’ont pas de fleurs appelées espèces « anémophiles », comme par exemple les fougères, les foins ou les conifères)
- par les insectes pollinisateurs qui viennent butiner les fleurs (ce sont des espèces appelées « entomophiles »). Celles-ci ne peuvent assurer leur descendance que grâce à l’intervention de ces insectes. C’est aussi le cas de plus de 80 % des espèces de plantes cultivées par l’homme.
Ainsi un insecte en se posant sur une fleur va se retrouver, à son insu, couvert de pollen qu’il déposera en allant se poser sur une autre fleur : c’est le principe de la pollinisation entomophile.
Cette pollinisation par les insectes assure un brassage des gènes dans les populations de végétaux, ce qui est un atout important pour leur adaptabilité à leur environnement. Le maintien de la diversité des pollinisateurs est l’un des paramètres de la stabilité des agrosystèmes et des écosystèmes.
Coquelicots, photo DR |
3. Comment les fleurs font-elles pour attirer les insectes ?
La couleur, la forme, le goût et le parfum des fleurs suffisent à attirer les insectes jusqu’à elles. Le proverbe dit bien que « l’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre ». Mais les fleurs ont aussi un avantage de taille pour inciter les insectes à venir les visiter : elles offrent une savoureuse boisson sucrée appelée nectar dont les insectes pollinisateurs raffolent… Ce phénomène attire donc les insectes à l’intérieur de la corolle de la fleur où se trouve le nectar et, permet aux fleurs d’être fécondées par le pollen affleurant sur le corps des insectes…
Abeille, photo N&D |
4. Qui sont les insectes pollinisateurs ?
Le plus célèbre d’entre eux reste incontestablement l’abeille domestique (Apis mellifera). Il n’en reste pas moins que d’autres espèces sont elles aussi très importantes et contribuent au phénomène de la pollinisation comme :
- toutes les autres abeilles sauvages,
- les guêpes,
- les mouches,
- les papillons,
- les scarabées et les autres coléoptères, etc.
Myrtil et abeille, photo JB Dumont |
5. Quelles menaces pèsent sur les insectes pollinisateurs ?
Les pays industrialisés comme la France sont de plus en plus touchés par un phénomène préoccupant : les populations d’insectes, et d’abeilles notamment, semblent sur le déclin et bon nombre d’entre elles sont aujourd’hui menacées…
Quels sont les facteurs qui influencent cette tendance ?
- les aménagements que l’homme fait subir à la nature, comme la raréfaction des terrains en friches où pullulent les fleurs pleines de nectar, et la disparition des haies sauvages…
- sans compter l'élimination des sites de nidification des pollinisateurs (disparition des haies de remembrements due au phénomène d’urbanisation),
- la raréfaction de certaines plantes liée à la monoculture et l'utilisation d'herbicides et de pesticides sont autant de facteurs qui contribuent à éliminer les pollinisateurs, surtout lorsqu’ils sont cumulés.
Pour survivre, les insectes pollinisateurs ont besoin d’une nature libre et sauvage, où ils trouveront facilement le gîte et le couvert.
6. Quelles sont les incidences des actions des insectes pollinisateurs sur les cultures ?
Les chercheurs de l’INRA ont mis au point récemment une méthode pour mesurer l’impact des insectes pollinisateurs sur la production de cultures. La pollinisation par les abeilles contribue à hauteur de 70 % à la production de semences chez l'oignon par exemple. Au-delà de ce simple constat de rendement, il apparaît que la qualité germinative des graines issues des fleurs visitées par les abeilles est supérieure de plus de 10 % à celle des graines produites par les fleurs pollinisées uniquement par le vent.
7. Comment peut-on accueillir les insectes pollinisateurs chez soi ?
En créant des "hôtels" à insectes avec leurs gîtes et leurs nichoirs, tous les insectes notamment les pollinisateurs peuvent trouver refuge même dans des endroits assez urbanisés. Ces hôtels sont composés de plusieurs étages de tiges de bambou ou de roseau de différentes tailles, de morceaux de bois troués aux diamètres variés, de briques en terre cuite, de foins, de brindilles et de petits bois, etc. Ces hôtels constitués de différents matériaux naturels offrent aux insectes un espace de repos ou de nidification (endroits où ils peuvent y déposer leurs larves). Les scientifiques ou les curieux peuvent ainsi venir observer, compter et identifier les occupants de l’hôtel pour mieux les connaître.
On peut également n’installer que des gîtes ou des nichoirs (constitués de quelques roseaux, de bambous ou autres brindilles) qui sont très faciles à poser sur les balcons et dans les petits jardins urbains. Toutes ces installations sont très importantes car elles constituent des refuges accueillants surtout en ville. Ces aménagements donnent l’occasion au grand public de découvrir ces insectes. Ces dispositifs peuvent également accueillir à l’occasion d’autres insectes utiles comme les coccinelles, les perce-oreilles, etc.
Comment aider les scientifiques à suivre la vie des insectes butineurs ?
Grâce notamment au projet SPIPOLL (Suivi photographique des insectes pollinisateurs). Chapeauté par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie), ce projet invite le public à photographier les insectes qui se posent sur une même fleur durant une durée précise et à les identifier par le biais de clés d’identification. Pour en savoir + : www.spipoll.fr
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