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    Sommaire

    L’énergie grise

    Tous ces biens de consommation dont nous ne pouvons nous passer renferment une énergie cachée : l’énergie grise. Car pendant tout le cycle de vie d’un produit, il a fallu dépenser de l’énergie : pour extraire les matières premières qui le constituent, pour le produire, l’emballer, le transporter et enfin l’éliminer. C’est ainsi que pour produire une pile alcaline, il faut fournir 50 fois plus d’énergie que celle qu’elle fournira à son utilisateur. De la même façon, la fabrication d’un lave-vaisselle nécessite environ 1 000 kWh, soit autant que pour réaliser 770 cycles de lavage (soit 3 ans d’utilisation) ! Pour économiser un maximum d’énergie, il convient donc avant tout de consommer moins et de faire durer le plus longtemps possible les objets. En effet, le lave-vaisselle ne commence à devenir « rentable énergétiquement » que si on l’utilise au-delà de l’énergie qu’il a fallu pour le produire. En changeant régulièrement de téléphone portable– qui fonctionne parfaitement bien – pour avoir toujours le dernier cri en la matière, on consomme énormément d’énergie grise.

    Déchets exportés
    Les déchets électroniques d’Europe (ordinateurs, portables), de plus en plus nombreux, sont
    envoyés en Chine ou en Inde pour y être démantelés. Ces déchets, qui contiennent des composés toxiques (cadmium, plomb et mercure), polluent ainsi l’air, les sols et les nappes phréatiques de ces pays.

    INTERVIEW :
    Interview Jean-Louis Michelot, Ingénieur écologue, www.ecologie.gouv.fr/-La-biodiversite-a-travers-des-.html

    Quels conseils donneriez-vous pour préserver la biodiversité dans nos achats de tous les jours ?
    Les produits que nous achetons au quotidien proviennent presque tous de la biodiversité, soit directement comme la laine ou la nourriture, soit indirectement comme le pétrole. Ils possèdent une « empreinte écologique » (ce qu’ils coûtent à la planète), que le WWF a tenté de chiffrer.
    Le calcul précis de l’empreinte écologique de chaque objet qui provient de ressources sauvages demanderait une analyse globale très complexe, car le prélèvement induit souvent des effets indirects en cascade.
    Ainsi la surpêche de la morue (poisson prédateur) a provoqué une prolifération des petits poissons, laquelle a induit une augmentation de la population des phoques.
    Ou encore, la diminution de la population des loutres de mer du Pacifique est due indirectement à la raréfaction des baleines : les orques, privées de petites baleines à consommer, se mettent à chasser les loutres de mer, ce qui entraîne une augmentation de la population des oursins, d’où une diminution de celle des algues que mangent les oursins…
    Avec les scientifiques du CSPNB*, vous avez écrit « la biodiversité à travers des exemples », Pouvez-vous nous en parler ?
    Il s’agit de 60 histoires montrant l’importance de la biodiversité dans notre vie, mais aussi les menaces qui pèsent sur elle ou des solutions pour en tirer partie en la respectant.
    Ainsi les noix de lavage issues du sous-continent indien sont connues depuis longtemps et constituent une alternative intéressante aux produits de lavage classique.
    Elles ont un intérêt écologique (pas d’engrais…), un intérêt social en favorisant le développement de certaines populations.
    Nous parlons également des abeilles et autres insectes, qui jouent un rôle écologique et économique majeur par la pollinisation, indispensable pour la production de fruits ; cette fonction est aujourd’hui menacée par la pollution.
    Pour revenir à la question de la consommation et de la biodiversité, il faut se rendre compte que l’impact de ces achats sur la biodiversité est en partie direct (le bois par exemple, qui provient parfois de forêts naturelles riches et menacées) mais il est aussi indirect, par l’intermédiaire de l’énergie nécessaire à la production.
    Un produit qui utilise beaucoup d’énergie fait indirectement peser un poids sur la biodiversité : impact du captage et du transport de pétrole, conséquences du réchauffement climatique…
    Certaines règles de base peuvent nous aider à être des consommateurs responsables : acheter des produits disposant de labels ou de certificats, privilégier des achats qui diminuent la quantité d’emballages ou choisir d’acheter des productions locales.
    * Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité.

    Portables, ordinateurs et disparition des gorilles
    Les ordinateurs, les téléphones portables et les consoles de jeu contiennent un minerai rare, le coltan, dont 80 % des réserves se trouvent à l’est de la république démocratique du Congo. Pour exploiter ce composant, on ouvre régulièrement des mines à proximité de la forêt vierge, détruisant l’habitat des gorilles et les menaçant d’extinction. Leur population est en effet passée de 17 000 à moins de 3 000 individus.