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    Sommaire

    Nouvelles agricultures

    • La vie du sol
    Un hectare de sol arable contient approximativement 1 000 kilos de vers de terre, 2 700 kilos de mycètes (champignons), 1 700 kilos de bactéries, 150 kilos de protozoaires et 990 kilos d’arthropodes et d’algues. Les bactéries fixatrices d’azote permettent de séquestrer l’azote atmosphérique et de le rendre assimilable par les plantes (légumineuses). Les mycorhizes, qui colonisent les racines des plantes, leur permettent d’absorber les éléments nutritifs (phosphore, micro-éléments…) nécessaires à leur croissance. Quant aux vers de terre qui creusent de multiples galeries, ils facilitent l’infiltration de l’eau dans le sol et son oxygénation. Les lombrics se chargent d’enfouir les déchets et les vers composteurs décomposent les nutriments et les rendent assimilables par les plantes.

    • Agriculture biologique : La production grâce à la biodiversité
    En refusant l’utilisation de pesticides et d’engrais de synthèse, cette agriculture garde entière la biodiversité de son sol. L’enrichissement de la terre se fait grâce à l’épandage de matières organiques compostées et la rotation des cultures évite son épuisement trop rapide tout en évitant la prolifération des ravageurs. Les cultures sont plus diversifiées et les agriculteurs biologiques favorisent souvent des variétés plus rustiques et moins gourmandes en eau et refusent les OGM. La lutte biologique permet de combattre les parasites : si les pucerons attaquent, on dissémine leur prédateur naturel que sont les coccinelles. Vive la biodiversité !

    Réseau semences paysannes
    Quelques pionniers, autour des paysans pratiquant le plus souvent une agriculture biologique, proposent aujourd’hui une alternative au catalogue officiel des semences. Ils œuvrent à la création de variétés paysannes nouvelles en redéployant les variétés anciennes stockées dans les centres de ressources génétiques ou chez des collectionneurs, et en favorisant les échanges de graines afin de stimuler à nouveau la biodiversité cultivée.
    www.semencespaysannes.org

    • Agroécologie : Le milieu dans sa globalité
    C’est d’abord un mode de culture innovant apparu dans les années 80 : les semis sont réalisés directement sur une couverture végétale permanente disposée sur le sol. Ce qui permet d’éviter le travail du substrat et l’érosion, d’augmenter l’infiltration de l’eau et de créer un environnement favorable à l’activité biologique. Sous l’influence des travaux de Pierre Rabhi, menés en particulier auprès de paysans africains, le terme agro-écologie a ensuite évolué pour désigner une pratique plus large que l’agriculture biologique, permettant de prendre en compte l’environnement global : reboisement, lutte contre l’érosion, gestion des eaux pluviales, rapports entre l’agriculture et l’élevage…

    INTERVIEW : Interview Emmanuelle Grundman Primatologue et auteur
    Quels conseils donneriez-vous aux consommateurs, pour qu’ils achètent leur nourriture avec un minimum d’impact sur la biodiversité ?
    D’abord, acheter des produits de saison, provenant de producteurs situés près de chez soi. Et favoriser l’agriculture biologique qui a un impact minimal sur la biodiversité. Ces deux aspects me paraissent essentiels.

    Et plus concrètement ?
    En ce qui concerne la viande, il est souhaitable de se conduire en « omnivore raisonnable », ce qui suppose de diminuer sa consommation et d’éviter les produits issus de l’élevage industriel.
    Les produits de la mer sont à choisir avec soin, pour éviter la « vidange invisible » et le massacre des habitants des océans. Ne pas oublier aussi que l’élevage n’est pas la solution miracle : le thon, par exemple, consomme d’énormes quantités de farines de poisson pour arriver à sa taille adulte. Ainsi, les énormes réserves d’anchois pêchés au large du Pérou sont converties en farines de poissons destinées à l’élevage des poulets et à l’aquaculture chinoise ! Et les fermes à crevettes qui produisent des gambas ont un impact énorme sur les mangroves.
    Devant l’étal d’un poissonnier, rester donc très vigilant et consulter les petits guides du WWF ou d’autres organismes signalant les espèces à privilégier.
    Enfin, reste l’épineux problème de l’huile de palme : il y en a partout (pâtes à tarte, pizzas, pâtisseries, etc.) et cette présence est souvent masquée (sous la mention : huile végétale).
    J’ai pu constater au sud de Bornéo l’impact de la monoculture du palmier à huile qui provoque la destruction de la forêt tropicale. Ne pas consommer d’huile de palme est difficile, et on ne peut que conseiller d’éviter au maximum le « tout préparé ».

    Un dernier conseil ?
    Redécouvrir les produits de saison, et savoir les attendre. Sans oublier de se pencher sur le trésor des légumes oubliés, souvent plus faciles et rapides à cuisiner qu’on ne le pense.

    à consulter
    Le blog de Pierre Rhabi > www.pierrerabhi.org/blog/index.php

    Choisir ses oeufs
    70 % des œufs consommés en France proviennent d’une seule race de poule : l’isabrune qui pond des œufs de couleur chair. Pourquoi ne pas privilégier, quand c’est possible, l’achat d’œufs à coquille claire, rousse, ambrée ou bleue, pour soutenir les races anciennes (gauloise noire, frigoulette, javanaise…).

    • Enfermer les graines ou les échanger ?
    L’Institut Vavilov à Saint-Pétersbourg abrite les collections de Nikolaï Vavilov, un botaniste ayant récolté un maximum de semences d’espèces sauvages et cultivées en prévision d’une catastrophe. Aujourd’hui, cet institut s’associe au réseau des AMAP pour remettre à disposition ces variétés disparues et les faire vivre et évoluer en conditions réelles. C’est l’inverse de la démarche de la Fédération internationale des semenciers qui vient de créer une « arche de Noé végétale » dans le Spitzberg (Norvège). Dans ce coffre-fort, ils souhaitent enfermer toutes les semences du monde (268 000 échantillons pour l’instant). Mais ces semences ne peuvent continuer leur processus de diversification et d’évolution puisqu’elles ne sont pas cultivées.