Je me tourne vers les éco-designers

Ils choisissent des matières propres pour leurs créations. Analysent le cycle de vie de chacun des éléments qui les composent. Privilégient les objets démontables, recyclables, évolutifs. Intègrent dans leurs œuvres des éléments de récupération… Ils sont éco-designers et nous offrent une jolie panoplie de meubles et d’éléments de décoration en phase avec la planète. Quelques stars à suivre ?

• David Trubridge, Anglais expatrié en Nouvelle-Zélande, s’inspire des formes de la nature pour concevoir des meubles très épurés et des luminaires dans des matériaux naturels, essentiellement du bois.
www.davidtrubridge.com
• Charles Kaisin officie en Belgique et excelle dans l’art du recyclage. Sa ligne de vaisselle est garantie 100 % verre recyclé, ses chaises et bancs sont faits de journaux.
www.charleskaisin.com
• Rachel Speth aux États-Unis modèle le bambou biologique pour fabriquer des assiettes, pots à ustensiles, couverts et autres accessoires pour la cuisine.
http://bambuhome.com
• Le Scandinave Peter Karpf n’utilise pas un gramme de colle pour ses chaises et tabourets réalisés dans un même bloc…
www.voxia.com

D’autres designers, moins connus, travaillent dans l’ombre des grandes enseignes. Chez Roche Bobois, Christophe Delcourt a conçu une console et une étagère en chêne de Bourgogne massif issu de forêts durablement gérées, assemblées sans quincaillerie, collées, teintes et vernies à l’eau. Chez Stokke, c’est le durable que l’on privilégie.
Les modèles de mobilier pour enfants évoluent en même temps que votre bambin. Un berceau devient parc puis fauteuil utilisable même dans une chambre d’ado (www.stokke.com). Même concept à Conforama où le lit évolutif « génération », éco-conçu, quitte sa forme berceau pour se muer en lit junior accompagné de sa commode.

Dans de beaux draps
Souvenez-vous du linge de grand-mère, de ces draps doux et épais qui nous enveloppaient dans un sommeil profond. Parions qu’ils étaient en chanvre. Cette fibre végétale plus longue que le coton et super résistante cumule les bons points. Elle pousse en 4 mois sans avoir besoin d’eau, de pesticides, d’herbicides ni d’engrais. Non seulement elle sait étouffer seule les mauvaises herbes mais en plus elle aère le sol et assainit l’atmosphère en absorbant 4 fois plus de gaz carbonique que les autres cultures. Aussi, dans le chanvre, rien ne se perd. Les graines entrent dans la composition des huiles, alimentaires ou cosmétiques, les fibres prisées par l’industrie textile et papetière servent également d’isolant écologique pour la maison. Alors, pour votre linge de maison, vos rideaux, vos draps et vos nappes, soyez fun : dites oui au chanvre. www.couleur-chanvre.com

Tapis nets à petits pas
Votre tapis persan là, dans votre salon, êtes-vous sûr qu’il est issu d’une production convenable ? Sans doute pas. Le secteur du tapis a trop souvent recours à de petites mains pour nouer les fils. « À l’heure actuelle, l’industrie du tapis est le secteur d’activité qui fait le plus appel au travail des enfants, explique l’association Aide internationale pour l’enfance. En Inde, au Pakistan ou au Népal, les enfants des usines de tapis travaillent parfois jusqu’à 20 heures par jour, 7 jours par semaine. » La Fondation Step attribue le label commerce équitable aux entreprises qui s’engagent dans une démarche de progrès et les aide à améliorer leurs pratiques : respect des règles de l’Organisation internationale du travail, salaires décents offerts aux employés du tapis, scolarisation des enfants et process respectueux de l’environnement. L’objectif de l’ONG est de faciliter l’accès à la scolarisation, d’améliorer durablement les conditions de vie et de production des artisans et de favoriser les productions écolo. Ça vaut le coup de chercher le label « Fair trade carpet » pour remplacer votre tapis persan, non ? www.label-step.org

Repeindre ses meubles en bio
Un coup de pinceau sur une vieille commode et voilà votre meuble tout droit sorti des magazines de déco. Évidemment, comme pour les murs (cf. chapitre 1), on évite les peintures avec solvants qui dégagent jusqu’à 1 000 µg de COV par mètre cube plus de 15 jours après l’application (dans une atmosphère saine, on ne trouve pas plus de 200 µg de COV/m3).
Et l’on choisit les marques qui sévissent outre-Rhin (en France on est très en retard). Le must ? Les peintures Keim composées de silicate de potassium, un liant naturel dérivé du quartz, de pigments naturels (ocres, terres naturelles, oxydes), de charges minérales de carrière et surtout garanties sans solvant. À la fin du XIXe, le roi Louis 1er de Bavière en était le principal promoteur.
www.keim.fr mais aussi www.biofa.de, www.couleurideale.com