Je choisis des appareils peu gourmands en énergie

Chaque fois que vous recevez votre facture d’électricité vous vous dites qu’elle est trop salée, mais savez-vous vraiment qui consomme quoi dans votre foyer ? Dans une maison moyenne, selon les calculs de l’Ademe, le budget électricité est de : 32 % pour le réfrigérateur et le congélateur, 14 % ex aequo pour l’éclairage, le lave-vaisselle et le sèche-linge, 12 % pour l’audiovisuel (télé, chaîne hifi…), 7 % pour le lave-linge et 7 % pour le reste. Évidemment, les proportions peuvent varier lorsque l’on arbore dans sa cuisine un frigo des années 60 qui a tendance à transformer en glace tout ce qui s’y trouve ou que l’on vient juste de s’équiper du modèle dernier cri, noté A sur l’échelle des consommations d’énergie. Depuis 1994, l’étiquette énergie, que l’on doit à la Commission européenne, nous facilite bien la tâche. Obligatoire pour la plupart des équipements électroménagers (sur les ampoules également), elle nous renseigne par un système de notation de A à G sur la consommation électrique d’un appareil. Aussi, dès que l’on doit changer de matériel, on se rue sur les modèles de classe A, voire A+ pour les lave-linge, réfrigérateurs et congélateurs et même A++ pour les réfrigérateurs et congélateurs aux performances encore meilleures. Pour nous aider dans nos choix, le WWF présente sur son site le topten, un comparateur d’achats qui permet de connaître les produits ayant le plus faible impact écologique. www.wwf.fr/s_informer/topten

Contre la dépendance énergétique
Certains ont réussi à se passer de la collectivité pour vivre en autonomie complète. La famille Baronnet fait partie de ces puristes écolos qui vont jusqu’au bout de leurs convictions. Leur maison en Loire-Atlantique fait figure d’exemple. Autonome en électricité, elle est alimentée par une éolienne de 18 mètres de haut et des panneaux solaires capables d’éclairer les six habitants de la maisonnée. Elle est aussi autonome en eau : l’eau de pluie est récupérée pour les toilettes et un système d’épuration avec plantes filtrantes permet de traiter les eaux usées du foyer. Le chauffage, quant à lui, est assuré par des capteurs solaires thermiques. Et pour manger ? Les Baronnet n’ont pas besoin des supermarchés. Leur potager nourrit toute la famille en fruits et légumes.
Maison Heol, www.heol2.org, Visites organisées.

Combat anti-tartre
Ah le tartre ! Dans les foyers, on n’en finit pas de le blâmer. Il rend les cheveux rêches, la peau sèche, il bouche notre cafetière, encrasse nos canalisations. Et puis, il alourdit notre facture d’eau mais aussi de détergents (plus l’eau est calcaire, plus on a besoin de détergent pour nettoyer). Dans les régions où l’eau est très calcaire, c’est-à-dire lorsqu’elle contient plus de 20 °f (degré français, l’outil de mesure de la dureté de l’eau) de carbonate de calcium (consultez en mairie l’analyse de l’eau de votre commune), pensez à installer des systèmes anti-tartre. Le plus artisanal consiste à placer des coquilles d’huîtres dans votre bouilloire ou dans le réservoir de vos toilettes. Le tartre s’y nichera avec plaisir. Vous pouvez aussi raccorder vos toilettes et appareils ménagers au récupérateur d’eau de pluie car elle est naturellement douce. Et pour le reste, le plus efficace est d’installer un système anti-calcaire sur l’arrivée d’eau. Le principe ? Plusieurs aimants empêchent les molécules de se cristalliser et de former du tartre. Ils les réduisent en poudre et permettent qu’elles s’écoulent facilement avec l’eau.

Tous ég-eau ?
Dans le monde, on consomme en moyenne 40 litres d’eau par jour et par personne. Mais d’énormes disparités existent. Selon le CNRS, « un agriculteur malgache consomme 10 litres d’eau par jour, un Parisien a besoin
de 240 litres pour son usage personnel, le commerce et l’entretien des rues. Quant au citadin américain,
il consomme plus de 600 litres ! »

À lire
L’eau à la maison, Éd. Terre Vivante. Sandrine Cabrit-Leclerc livre ses astuces pour réduire sa consommation d’eau à la maison comme des conseils éclairés pour mettre en place récupérateurs d’eau de pluie, toilettes sèches, phyto-épuration…

À voir
Êtes-vous plutôt du genre famille gaspi ou tribu éco ? Pour le savoir et préserver la ressource en eau à la maison, consultez le site
www.jeconomiseleau.org

Préserver l’eau, ça coule de source
On la croit inépuisable car elle coule chaque jour au robinet. Mais l’eau potable devient chaque année un peu plus rare au Sud (1 milliard de personnes dans le monde n’y ont pas accès) et un peu plus chère au Nord, souillée par l’agriculture intensive, les déchets industriels, les détergents et produits domestiques que l’on jette sans compter dans l’évier. En France, selon l’IFEN (Institut français de l’environnement), 90 % des rivières et 58 % des cours d’eau sont contaminés. Aussi, pour alléger la facture d’assainissement et épargner nos mares, rivières et ruisseaux de tonnes de polluants chaque année, tout le monde peut agir devant son robinet. D’abord en traquant les fuites qui, en moyenne, sont responsables de 20 % de la consommation d’eau d’une maison. Ensuite, en installant des appareils à économies d’eau, des mousseurs que l’on visse sur les pommeaux de douche ou sur les robinets pour réduire la consommation de près de 60 % à confort égal. Ou en optant pour des produits ménagers bio et des cosmétiques écologiques qui ne mettent pas des années à se dégrader. Enfin, en récupérant l’eau de pluie pour arroser les plantes, pour les toilettes (une chasse d’eau consomme entre 6 et
12 litres) et même pour les lave-linge.

Des chiffres pour réfléchir
Le Français consomme en moyenne 150 litres d’eau par jour et par personne. Et vous ?
Faites vos calculs, sachant que :
• Un bain = 120 à 200 l
• Une douche = 20 à 60 l
• Un lave-vaisselle = 20 à 60 l
• Une vaisselle à la main = 20 à 40 l
• Un lave-linge = 60 à 80 l
• Une chasse d’eau = 6 à 12 l

Coups de pouce fiscaux
C’est une bonne nouvelle : pour inciter les particuliers à s’équiper en chaudières écolo, à installer sur les toits des panneaux solaires et dans leur jardin des récupérateurs d’eau de pluie, le gouvernement réduit la TVA à 5,5 % et multiplie les crédits d’impôts. Dans le même temps, l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), EDF et certaines banques complètent le dispositif par des aides ou des prêts spécifiques.
Un exemple ?
Pour l’installation d’une pompe à chaleur, vous pourrez bénéficier sous certaines conditions :
• d’une TVA réduite à 5,5 %
• d’un crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses
• mais aussi de prêts à taux réduits d’EDF, d’une prime de l’ANAH et de subventions de certaines collectivités locales.
Plus d’infos sur www.ademe.fr