Mille et un gestes quotidiens

La règle de base, c’est de vous abstenir strictement de fumer et d’inviter vos visiteurs à en faire autant. S’ils résistent, rappelez-leur qu’une cigarette contient près de 3 000 substances dangereuses.
Le second réflexe à graver dans le marbre, c’est l’aération. Créez un grand courant d’air, toutes fenêtres ouvertes, dix minutes par jour, le soir ou le matin, quand la pollution extérieure est la plus faible. Ouvrez-les aussi quand vous faites le ménage, la cuisine ou du bricolage.
Vous installez une nouvelle commode (et vous l’avez choisie en bois aggloméré plutôt qu’en bois brut, dommage…), vous refaites la peinture du salon, vous avez fait l’acquisition d’un nouveau tapis : aérez dans ce cas pendant plusieurs jours. Vous revenez du pressing avec un beau costume tout propre ? Hop, il va faire un séjour de plusieurs heures (voire plusieurs jours) sur le balcon pour se débarrasser du perchloréthylène. Ce solvant employé dans l’écrasante majorité des pressings en France peut entraîner allergies, maux de tête et vomissements. Il est par ailleurs probablement cancérigène.
Pour bien faire, avant même de penser à aérer, il faudrait songer à ne pas polluer. Alors, si vous re-décorez votre « sweet home », que vous entreprenez de menus travaux, ou que vous allez faire un grand ménage, lisez attentivement les autres chapitres de ce livret. Vous y trouverez des conseils pour choisir les matériaux et les produits les moins polluants.
Quant à la lutte contre les particules, vous l’aurez compris, elle passe par un bon dépoussiérage. Devenez un as de l’aspirateur, en insistant sur les tapis et les moquettes, et sans oublier tous les recoins. Remisez votre plumeau au placard. Oui, je sais, c’est dur, surtout quand il a des grandes plumes rose fuchsia. Mais à part pour diffuser la poussière dans l’atmosphère en chantant à tue-tête, il n’est pas très utile. Préférez un nettoyage humide.

Tout sur la VMC
Dans les maisons passives, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux, c’est un must. Elle permet de renouveler l’air, tout en gardant la chaleur entre quatre murs bien isolés. Grâce à un moteur électrique actionnant un ventilateur, la VMC double flux récupère l’air frais de l’extérieur, le fait circuler dans la maison et extrait l’air vicié de l’intérieur pour le rejeter au-dehors. Les VMC double flux sont aujourd’hui capables de récupérer la chaleur de l’air expulsé pour chauffer l’air froid qui entre dans la maison.
Les trucs de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) pour le bon fonctionnement d’une VMC ?
1) Surveiller l’étanchéité de votre logement, pour que l’air circule comme prévu et pour limiter la perte de chaleur.
2) Installer une hotte de cuisine dans un mode qui ne filtre que les graisses. Les odeurs et l’humidité, c’est le boulot de la VMC.
3) Ne pas perturber la circulation de l’air : laisser environ
2 cm sous les portes, ne pas boucher une entrée d’air ou une bouche d’extraction, ne jamais éteindre votre VMC.

Des ions dans l’air
Télévisions, ordinateurs, fours à micro-ondes, radiateurs… Tous ces appareils émettent des ions positifs.
Et alors ? Cela peut entraîner des migraines, des problèmes oculaires, du stress, des soucis de concentration…
Or, on peut rééquilibrer la surabondance de ces ions positifs dans l’atmosphère de nos maisons, en diffusant des ions négatifs. Toutes les nouvelles voitures au Japon sont d’ailleurs équipées d’un ioniseur.
Idem dans les capsules spatiales et les sous-marins. Alors, pourquoi pas nous ?
Son principe : il électrise les molécules de l’air pour les transformer en ions négatifs et on respire aussi bien
qu’à la montagne.
Des études scientifiques montrent qu’en prime, on résiste mieux aux infections.

De l’eau pure aussi
Pour connaître la qualité de votre eau, appelez votre mairie. Elle vous communiquera le taux de nitrates, mais pas celui des nouveaux polluants issus de médicaments, cosmétiques ou produits d’entretien, qui ne sont pas mesurés et résistent à la plupart des traitements. Du coup, un traitement complémentaire peut être utile chez vous :
• Les carafes filtrantes. Munies d’un filtre au charbon, elles éliminent le calcaire, les métaux lourds (plomb, cuivre, aluminium), le chlore, les pesticides, mais pas le calcium ou le magnésium. Il faut changer le filtre une fois par mois.
• Les filtres au charbon actif. Ils fonctionnent sur le même principe que les carafes mais se fixent directement sur le robinet et peuvent filtrer les nitrates. À changer tous les ans.
• L’osmose inversée. L’eau traverse une membrane qui la débarrasse des polluants chimiques et bactériens, des métaux lourds et du calcium, mais lui conserve certains minéraux. Elle est très efficace, notamment pour les nitrates mais pose des problèmes de débit et de gaspillage de l’eau (il faut jusqu’à 6 litres d’eau pour obtenir un litre d’eau purifiée).