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Cosmétique bio versus cosmétique industrielle
Pour faire simple, on pourrait dire que la cosmétique industrielle donne dans la chimie et la cosmétique bio dans le naturel. D’un côté, on a recours à des ingrédients issus du pétrole : l’huile de paraffine, les conservateurs comme le phénoxyéthanol et les parabens, des parfums synthétiques, des silicones pour la texture, des colorants… Or, beaucoup de ces substances sont nuisibles pour la planète (leur production peut être polluante, générer des déchets toxiques…) et certaines sont potentiellement nocives pour notre santé et susceptibles de provoquer des irritations, allergies, perturbation du système hormonal.
De l’autre, des ingrédients d’origine naturelle sous forme d’huiles végétales, d’huiles essentielles, d’extraits de plantes, qui doivent être en partie au moins bio. Et à la réserve près que certaines huiles essentielles peuvent provoquer des allergies, les matières choisies pour la cosmétique bio sont douces pour la planète comme pour notre bien-être.
Dans la réalité, c’est un petit peu plus compliqué, car les marques conventionnelles ont aussi recours à quelques ingrédients naturels. Elles ne manquent d’ailleurs pas de le faire savoir, puisque l’argument est vendeur, au risque de brouiller les pistes. Et comme le mot « naturel » n’est protégé par aucune réglementation, on peut en mettre un peu à toutes les sauces, et revendiquer un produit « aux actifs 100 % naturels », « aux huiles essentielles », « à l’extrait de rose » ou même « à l’orange bio », avec à côté de ça une formule qui recourt largement à la chimie. Pas de panique, pour y voir clair, il vous reste deux choses à faire. Primo apprendre à déchiffrer la liste des ingrédients, baptisée INCI. Secundo se fier aux labels.
À lire
Achetons de la cosmétique bio, d’Ève Demange et Anne Ghesquière, Éd. Minerva.Interview :
Vincent Bourgeteau (biologiste, ingénieur cosmétique, consultant au sein de la société Ephyla 3)
Un guide qui répond à plus de 100 questions sur les cosmétiques bio et naturels.
En quoi les cosmétiques bio sont-ils source de bien-être ?
Le bio respecte les cycles naturels, tend à retrouver les rythmes originels des choses. Il s’agit de matières artisanales fabriquées lentement, avec soin. Or dans le bien-être, il y a la recherche d’un rythme de vie apaisé, de plus de confort. Les deux sont cohérents.
Comment évolue la cosmétique bio ?
Il y a deux axes d’évolution.
1) Une branche de la cosmétique bio mime la cosmétique conventionnelle, avec les mêmes touchers, les mêmes résultats, selon des critères consensuels. C’est une façon d’amadouer le naturel pour le rendre technique, de la chimie verte en somme. Cette voie est bien avancée déjà. Elle tire d’ailleurs vers le haut l’ensemble du secteur.
2) L’autre axe, au contraire, s’engage toujours plus loin vers le naturel, en s’affranchissant de toute chimie. On est au-delà des codes conventionnels sensoriels. C’est ici l’homme qui s’adapte à la matière première en la respectant le plus possible et non l’inverse. On a des matières très rustiques, des huiles, des hydrolats, des poudres, avec lesquelles il est possible de jouer au dernier moment, dans sa salle de bains, pour faire des cosmétiques personnalisés. Cette tendance est très intéressante, car elle éveille les consommateurs au soin, au bien-être, elle les ramène à des valeurs qui sont celles du bio à l’origine.